Bir Hakeim et Bazeilles, deux symboles d’héroïsme

Bir Hakeim et Bazeilles, deux symboles d’héroïsme du régiment d'infanterie de marine du pacifique - Polynésie. Retrouvez ces combats dans cet article.

Les soldats de la 1re Division Française Libre lors de la Bataille de Bir Hakeim en février 1942 © Archives Militaires – Tous droits réservés

La bataille de Bir Hakeim

Chaque année, le RIMaP-P commémore le sacrifice héroïque de nos Tamari'i Volontaires lors de la bataille de Bir Hakeim de février 1942. Cet évènement est devenu au fil des années le fait d’armes légendaire du régiment.

Le déroulement de la bataille

Au début de 1942, la Seconde Guerre mondiale atteint son paroxysme en Afrique du Nord. Les forces de l'Axe, menées par l'Afrika Korps de Rommel, cherchent à s'emparer du canal de Suez, un point stratégique crucial pour le contrôle des routes maritimes et l'accès aux ressources pétrolières du Moyen-Orient. Les Alliés, principalement composés de troupes britanniques et des Forces Françaises Libres (FFL), s'opposent farouchement à cette avancée. Bir Hakeim, une position clé dans le désert libyen, devient alors un point de défense vital pour ralentir et stopper l'avancée de l'Axe vers l'est.

La bataille de Bir Hakeim, qui se déroule entre mai et juin 1942, s'inscrit dans cette stratégie défensive. Les Forces Françaises Libres, dirigées par le général Koenig, s'y installent avec pour mission de protéger le flanc sud des forces alliées dans la région de Gazala. Cette position permet de perturber les lignes de ravitaillement de l'Axe et de servir de base pour des opérations de harcèlement contre les troupes germano-italiennes. L'installation de mines antichars, la construction de tranchées et de positions fortifiées, ainsi que la coordination avec les forces britanniques témoignent de l'importance accordée à cette position par les Alliés.

Le 14 février, la 1re Division Française Libre (DFL) s'installe à Bir Hakeim, en plein désert libyen, pour renforcer une position déjà partiellement aménagée par les Britanniques. Ils enterrent 50 000 mines antichars et creusent des tranchées et des positions fortifiées. Pour défendre la zone, les Français disposent de canons antichars, de canons antiaériens, de mortiers et de blindés légers. Leurs forces comprennent divers bataillons, notamment de la Légion étrangère, d'infanterie de marine et le Bataillon du Pacifique (BP), totalisant plus de 3 700 hommes avec un soutien britannique.

La bataille de Bir Hakeim débute véritablement lorsque la 132e division blindée italienne Ariete attaque la position le 27 mai 1942. Les forces françaises, bien que numériquement inférieures et isolées, résistent héroïquement. Les défenses solides et la détermination des troupes françaises, y compris le Bataillon du Pacifique, réussissent à infliger de lourdes pertes à l'ennemi, retardant ainsi l'avancée de l'Axe. Le 1er juin, le lieutenant-colonel Broche quitte temporairement Bir Hakeim avec le BP mais doit revenir face à l'aggravation de la situation. Le 6 juin, une attaque ennemie intense commence, et le lieutenant-colonel Broche est tué le 9 juin. La DFL décide alors de se replier dans la nuit du 10 au 11 juin, subissant 900 pertes.

Pour tromper l’ennemi, le lieutenant-colonel Broche utilise le tahitien pour ses communications radio. Après de lourdes pertes, le BP fusionne avec le BIM le 1er juillet 1942 pour devenir le BIMP. Suite à la victoire d'El Alamein, le BIMP rejoint la colonne Leclerc en janvier 1943 et combat en Libye et en Tunisie. La DFL, renommée 1re Division Motorisée d'Infanterie, puis 1re Division de Marche d'Infanterie, continue de se battre jusqu'en 1944, avant de partir pour l’Italie en avril.

Les combats de Bazeilles

Cérémonie de Bazeilles 2022 © Cellule communication / COMSUP FAPF – Tous droits réservés

Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, le hameau de Bazeilles dans les Ardennes fut le lieu de violents affrontements et d'une résistance héroïque des soldats français. Cet évènement marquant a été déterminant pour la fondation du corps des Troupes de marine au sein de l'armée de Terre. Chaque année, le RIMaP-P commémore les combats de Bazeilles la date du 31 août. 

Il y a 150 ans, après des heures de combats acharnés, des officiers et soldats de la Division bleue sont retranchés dans l’auberge Bourgerie en flammes (immortalisée par le peinte militaire Alphonse de Neuville dans son œuvre « Les dernières cartouches ») et ont héroïquement repoussé les troupes bavaroises, au sacrifice de leur vie. Cet acte de courage est devenu l’évènement fondateur et unificateur des troupes de marine. Les valeurs incarnées par ces héros de Bazeilles continuent de forger l’esprit de combat et de cohésion des marsouins engagés dans les opérations actuelles. 


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