Expliquez-nous votre parcours et comment vous est venue l'envie de peindre.

Aussi loin que ma mémoire me mène, j'ai toujours peint. J'aime les couleurs et les matières, j'aime la liberté que la peinture entraîne.

Petite, je remplissais des feuilles entières de dessins puis, adolescente, je dessinais en classe, à l’université. Peindre était un moyen de m’échapper des études.

Mariée et maman, la peinture est pour moi la possibilité de me libérer l'esprit.

Je n'ai jamais arrêté de peindre en réalité…

Je pense être née peintre car la peinture est une nécessité, un équilibre, une paix intérieure. Les crayons de couleurs, feutres, craies, tubes de peinture et autres vernis et médiums font intégralement partie de ma vie. 

J’ai fait des études d’histoire, après un bac option arts plastiques. Puis j’ai eu l’occasion d’exposer mon travail assez vite à Toulouse, Versailles et Paris. 

Quel est votre processus créatif ? Quelles sont vos sources d'inspiration ?

Ma première source d’inspiration est la couleur. 

Puis vient la volonté de construire une harmonie et enfin, de rendre grâce à Dieu. Des paysages et des lumières peuvent m’émouvoir assez pour peindre.

Être guidée par un Être supérieur que l’on remercie à travers son art et sa réflexion me plait. J’ai le sentiment d’être "missionnée" et de promouvoir la paix, en parlant par la couleur et les formes.

Lorsque je commence à peindre, je structure ma toile par la Croix et, partant, tout s’enchaîne. J’aime à dire que l'œuvre me précède, c’est-à-dire qu’elle existe avant même que je ne la réalise. Je suis juste assez sensible pour la voir !

Votre œuvre va être mise aux enchères lors du dîner caritatif Vulnerati. Pourquoi participez-vous à cette action de solidarité envers les blessés de l'armée de Terre et les familles endeuillées ?

Parce que je suis arrière petite-fille, petite-fille, fille, sœur, nièce, filleule, amie et épouse de militaires. 

Je pense incarner les valeurs militaires de par ma filiation et mon éducation. 

Mon grand-père maternel a, par exemple, participé à la libération de Castres et la rue menant au quartier Fayolle qui abrite le 8^ème RPIMA porte son nom : « Jacques Desplats ». 

Mon frère évolue au sein des forces spéciales de l’armée de Terre, mon mari est colonel à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris et mon fils, Constant, réalise ses études au Lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole…

De fait, je suis très proche de l’armée, en plus d’être très attachée à l’Institution des Invalides où j’ai eu l’opportunité d’exposer à plusieurs reprises, afin de récolter des dons au profit des blessés de guerre. D’ailleurs, c’est aux Invalides que j’ai réalisé que mon destin était peut-être celui d’une artiste… Et puis, ce lieu est empreint d’Histoire et d’ondes positives, de belles âmes et de bonnes personnes.

La cause portée par le dîner caritatif Vulnerati me parle beaucoup. En effet, l’armée porte des valeurs remarquables qu’il me semble essentiel de défendre telles que le courage, la force, l’entraide et la protection des peuples.

L’armée française apporte la lumière, c’est ce que je crois, et finalement, c’est ce que j’ai souhaité traduire dans mon tableau, « Invalides Invulnérables. »