Historique de l'école militaire de haute montagne

L'école militaire de haute montagne créée en 1932 à Chamonix est la première institution mondiale dédiée à la formation des cadres des troupes de montagne.

Le CNE Pourchier au dos de sa jument à Chamonix-Mont-Blanc © EMHM

Le CNE Pourchier au dos de sa jument à Chamonix-Mont-Blanc

Historique

  • 1932 : création à Chamonix de l'École de Haute Montagne (EHM), première école mondiale de formation des cadres des troupes de montagne. Les missions de l'EHM sont l'instruction montagne des cadres alpins, l'expérimentation et la mise au point de matériels techniques, d'équipements, de transmissions et d'armement. À l'origine, l'École n'est pas autonome. Elle est rattachée administrativement au 27e Bataillon des Chasseurs Alpins (27e BCA) d'Annecy et c'est un de ses officiers qui en prend le commandement : le capitaine Pourchier. Il le conservera jusqu'en 1939. Pendant ses sept premières années d'existence, l'École de haute montagne a formé environ mille stagiaires officiers et sous-officiers qui constitueront pour longtemps l'ossature des troupes de montagne. L'École donne une instruction technique et tactique aux stagiaires en vue d'organiser et d'encadrer des unités aptes à se battre en montagne en toutes saisons.

     

  • 1933 : homologation de l'insigne de l'École. A la demande du capitaine Pourchier, le lieutenant Terrasson propose l'insigne bleu en représentant : les aiguilles Charmoz-Grépon vues du Nord.

  • 1939 : en août, la majorité de ses cadres rejoint le 199e Bataillon de chasseurs de haute montagne dont le rôle sera de défendre le secteur de la haute  montagne. Le bataillon participera jusqu'en 1940 à la garde des frontières face aux divisions italiennes.

     

  • 1940 : en juin, le Bataillon des chasseurs de haute montagne est démobilisé. Ses cadres rejoignent l'armée de l'Armistice, plus particulièrement les Bataillons.

     

  • 1942 : en novembre, dissolution de l'armée de l'Armistice. Naissance des maquis de l'Armée secrète où les anciens cadres de l'EHM rejoignent ceux des Glières ou du Vercors. Malgré la guerre, les futurs cadres de l'enseignement du ski et de la montagne continuent à être formés notamment à l'école de "Jeunesse et montagne" dans son centre de Montroc.

     

  • 1944 : en novembre, l'École de haute montagne provisoire est reconstituée à l'Alpe d'Huez au sein de la 1e Division alpine.

Groupe lors des combats de la libération en 1945 © EMHM

Groupe lors des combats de la libération en 1945

Groupe lors des combats de la libération en 1945

  • 1945 : le 15 juin, reconstitution à Chamonix de l’EHM avec une réorganisation suite à la proposition du colonel Decour, gouverneur militaire de Lyon au ministre de la guerre. Les missions de l'EHM restent identiques à celles d'avant la guerre : la formation au milieu alpin des cadres des troupes de montagne et la conduite de diverses expérimentations au profit des unités. La réalisation de ces missions est compliquée par la disparition ou la dispsersion des cadres "spécialistes montagne" au cours des années de guerre et par l'évolution considérable qui s'est déroulée dans le domaine de la technique en quelques années. Pour assurer l'instruction d'un nombre croissant de stagiaires, l'École de haute montagne est amené à embaucher comme conseillers techniques, des militaires de tous grades récemment démobilisés qui possèdent la double qualification de guide de haute montagne et de moniteur de ski.

     

  • 1945 : 16 juillet, premier stage d'alpinisme groupant, pour 2 mois, 18 officiers et 32 sous-officiers.

     

  • 1947 : création de l’Equipe de France Militaire de Ski (EFMS). Placée sous la tutelle du Commissariat aux sports militaires, elle est soutenue et gérée par l’EHM.

     

  • 1948 : l’EHM participe à la création de la société chamoniarde de secours en montagne. La même année, le Génie militaire acquiert un terrain aux Pècles.

     

  • 1961 : la première section d’engagés volontaires sous-officiers est incorporée à l’EHM. Aujourd’hui, à l’issue d’une formation de 11 mois, promus sergent, ils rejoignent les bataillons et régiments de la 27e brigade d'infanterie de montagne. En plus de 59 ans, 82 promotions ont été formées à l’école.

     

  • 1963 : L'École de Haute Montagne organise le VIIIe Championnat International militaire de ski. Le chasseur Jean-Claude Killy s’impose dans le slalom spécial en apportant une médaille d’or. Il remporte le combiné alpin.

     

  • 1964 : l’EHM devient l’École Militaire de Haute Montagne (EMHM).

     

  • 1966 : sur l’initiative du colonel Gonnet, commandant l’EMHM, un rassemblement militaire international des écoles de montagne est créé. En plus de la France, les quatre nations alpines (Allemagne, Suisse, Autriche et Italie) y participent. A ce jour, d’autres pays ont rallié les membres rassemblés en association International Association of Military Moutain Schools (IAMMS). Les membres accueillent, à tour de rôle le séminaire annuel du IAMMS afin d’échanger sur les sujets d’intérêts communs (doctrine, équipement, technique, interopérabilité, ...).

La 1ère section d'éclaireurs de montagne en 1961 © EMHM

La 1ère section d'éclaireurs de montagne en 1961

La 1ère section d'éclaireurs de montagne en 1961

  • 1981 : le Groupe Militaire de Haute Montagne (GMHM) quitte Grenoble où il a été créé 5 ans auparavant pour s’installer à l’EMHM.

     

  • 1986 : l’EMHM participe aux cérémonies marquant le bicentenaire de la première ascension du Mont-Blanc. L’école est chargé de l’illumination de l’itinéraire original depuis le « gîte à Balmat » jusqu’au sommet du Mont-Blanc. 

     

  • 2012 : l'École militaire de haute montagne intègre la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne.

     

  • 2013 : homologation du Fanion et des Insignes de l’École militaire de haute montagne auprès des services historiques de la Défense.

     

  • 2024 : En intégrant le Groupement d’aguerrissement montagne (GAM) de Modane, l’EMHM voit son spectre de missions s’élargir avec l’aguerrissement d’unités non spécialistes du milieu, la mobilité motorisée dans le grand froid et la survie.

  • 1932-1939 Capitaine Pourchier
  • 1944-1945 Capitaine Lefort
  • 1945-1947 Chef de Bataillon Duchaussoy
  • 1947-1951 Chef de Bataillon Flotard
  • 1951-1954 Chef de Bataillon Jeannel de Thiersant
  • 1954-1958 Lieutenant-Colonel Le Gall
  • 1958-1963 Lieutenant-Colonel Courbe Michollet
  • 1963-1969 Colonel Gonnet
  • 1969-1972 Colonel Mailly
  • 1972-1975 Colonel de Monicault
  • 1975-1978 Colonel Roubaud
  • 1978-1982 Colonel & Général Jacquenot
  • 1982-1984 Colonel Raffort
  • 1984-1986 Colonel Peeters
  • 1986-1988 Colonel Martre
  • 1988-1990 Colonel Aussedat
  • 1990-1993 Lieutenant-Colonel Villien
  • 1993-1995 Lieutenant-Colonel de Monicault
  • 1995-1997 Lieutenant-Colonel du Tremolet
  • 1997-1999 Lieutenant-Colonel Bazin
  • 1999-2002 Colonel Batani
  • 2002-2004 Lieutenant-Colonel Martin
  • 2004-2006 Colonel Lapouge
  • 2006-2008 Lieutenant-Colonel Duvivier
  • 2008-2010 Lieutenant-Colonel Perreaut
  • 2010-2012 Colonel Gomart
  • 2012-2014 Colonel Bourgeois
  • 2014-2016 Colonel Courau
  • 2016-2018 Colonel Leduc
  • 2018-2020 Colonel Roussel
  • 2020-2022 Colonel Courbion
  • 2022-2024 Colonel Mayade
  • 2024-         Colonel Dubois

Quelques personnes célèbres ayant servi à l'EMHM

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