Le retour de la haute intensité : comment redéfinir le concept et poser le problème de sa préparation ?
Le roman de Tom Clancy Tempête rouge (Red Storm Rising), suscite encore un écho très particulier chez de nombreux lecteurs militaires entrés en service au cours des années 1980. Cette œuvre de fiction parue en 1986, relate de manière très réaliste le déroulement d’un affrontement entre l’OTAN et le Pacte de Varsovie sur le sol européen et dans l'Atlantique Nord.
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Le retour de la haute intensité : comment redéfinir le concept et poser le problème de sa préparation ?Mis à jour : octobre 2019.
Auteur : Colonel Clée, chef du pôle études et prospective du CDEC.
Article extrait de la Lettre d'information Brennus 4.0 en date d'octobre 2019.
Le temps a passé. La chute du mur de Berlin et les turbulences géopolitiques engendrées par la fin de la Guerre froide ont attiré l’attention des stratégistes et des praticiens de la guerre vers d’autres horizons que ceux de la trouée de Fulda, tandis que les forces occidentales se sont durablement engagées dans des opérations de stabilisation et de contre-insurrection. Le retour des logiques de puissance et de la compétition interétatique, constaté depuis une dizaine d’années, semble de nouveau rendre possible, voire probable, une confrontation armée en Europe ou aux portes de l’Europe. La perspective d’un conflit dit « de haute intensité » suscite donc depuis quelques années d’importantes réflexions de nature aussi bien politico-militaires que capacitaires et doctrinales, notamment outre-Atlantique. Les auteurs de la Revue stratégique de 2017, rappellent ainsi que des ambitions politiques et des objectifs de souveraineté que se fixe la France doivent découler une stratégie, une doctrine d’emploi des forces armées, des capacités de combat à maintenir ou à développer. La détermination de niveaux et de processus de coordination et d'intégration nécessaires à l’engagement global de toutes les ressources requises, pour la préparation et la conduite du type d’engagements les plus exigeants, qualifiés d’opérations de « haute intensité », constitue également dans ce cadre un impératif vital.
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