Dans le ring de l'expertise : entretien avec un instructeur de la cellule sports de combat
Le premier maître Cyril, de la Marine Nationale et instructeur spécialisé de la cellule sports de combat du bataillon d'Antibes, nous fait part de son parcours et son expérience en tant qu'instructeur en sports de combat. Dans l'univers exigeant des sports de combat, le premier maître Cyril parle enseignements, pédagogie, expertise, discipline et conseils. Il offre un regard éclairant sur cet univers et ce métier.
Qui êtes-vous ?
Premier maitre Cyril, 43 ans et je fais partie de la Marine Nationale. Je suis entré dans la Marine Nationale en 2005 au titre d’élève officier de maistrance au CIN de Brest. Sorti de la Promotion CT1 EPMS Major Hediger en 2006, je suis affecté au CIN de Brest en fin de cours. Grâce à mon cursus en sports de combat, j'ai eu l'opportunité de débuter ma carrière par un stage en tant que instructeur Sports de Combat en 2007. À la sortie de ce stage je suis affecté pour 4 ans au Gymnase de la Marine à Cherbourg.
J’ouvre alors une section sports de combat au CSA et mets en place des créneaux cadres au profit des marins de l’arrondissement maritime.
De 2011 à 2017, je suis affecté à la cellule sports de combat du Bataillon d’Antibes, d’abord en charge de la boxe anglaise puis du muay thaï. Après un passage de 4 ans à l’École Polytechnique en tant qu’intervenant pédagogique de la section boxe pieds/poings, je réintègre la cellule sports de combat en 2021 en charge du muay thaï et de la planification de la cellule.
Qu'est-ce que la cellule sports de combat du CNSD ?
La cellule sports de combat du Bataillon d’Antibes est constituée de 6 personnes, 2 terriens, 2 Marins et 2 aviateurs. Le major Cyrille est le chef de la cellule et moi-même son adjoint.
Nous avons chacun une spécialité soit en sport de percussion soit en préhension. Nous enseignons la boxe anglaise, le muay thaï, le kick boxing, le MMA, le ju ji tsu brésilien et le judo. Nos missions sont de former et recycler les instructeurs TIOR (Techniques d’intervention opérationnelles rapprochés) et Sports de Combat (SDC), d’intervenir dans les cursus FS1 durant le cycle sports de combat et le moniteur TIOR et C4.
Nous intervenons également avec les FS2 dans le cadre des préparations physiques adaptées au TIOR et SDC. Notre rôle est également de faire évoluer les TIOR en fonction de l’évolution des contextes opérationnels et des RETEX terrain réalisés par les différents instructeurs (TIOR et SDC).
À quoi ressemble une semaine type d'un instructeur en sports de combat ?
Cela dépend des périodes. En effet, au cours des stages Instructeur TIOR (ITIOR), nous pouvons instruire tous les cours, nous avons en moyenne 4h de face à face pédagogique par jour car d’autres missions peuvent s’intercaler et rendre indisponible certains instructeurs (nous intervenons dans des disciplines autres que les SDC auprès des FS1).
Lors du stage instructeurs sports de combat nous n’intervenons que dans nos spécialités pour avoir une expertise plus pointue. C’est également au cours de ce stage que le cycle sports de combat des FS1 commence. Nous avons également une moyenne de 4h par jour de face à face pédagogique mais avec 2 publics très différents. Le plus gros de nos interventions auprès des FS1 se situe en fin de leur formation, après les permissions de Noël, là encore nous avons une moyenne de 4h par jour entre la fin des contenus à transmettre et le début des évaluations pédagogiques.
Notre action se porte ensuite sur les FS2 en évaluation pédagogique « préparation physique adaptée » et dans d’autres disciplines. Durant cette période nous avons un deuxième stage et un recyclage ITIOR qui nous fait interagir avec 2 publics différents (FS2 et ITIOR). À cela s’ajoutent les formalités administratives que nous sommes susceptibles d’avoir à faire (saisie de notes, préparation de cours, demandes particulières) et les séances d’entrainements personnelles ou collectives (au sein de la cellule SDC) nécessaires au maintien de notre condition physique et de nos compétences liées à notre emploi.
Un conseil pour ceux qui souhaitent suivre le même parcours ?
Être et rester motivé ! La filière spécifique de l’EPMS des Sports de combat est assez exigeante, elle nécessite de toujours s’intéresser aux nouvelles techniques, disciplines, quelle que soient les familles auxquelles elles appartiennent (préhension ou percussion) et de rester physiquement apte à les enseigner. Il faut constamment chercher à apprendre et ne pas être convaincu que l’on a fait le tour !
Pouvez-vous nous parler de la soirée des sports de combat du 27 mars ?
Cette soirée sera l'occasion de faire découvrir et mettre en avant l’utilisation des sports de combat au sein des armées et surtout démontrer leurs utilités dans le cadre opérationnel, comme les TIOR/C4.
L’idée est de montrer le lien étroit qu’il existe entre les techniques dites fédérales et l’adaptation qu’il est possible de faire tout en prenant en compte la problématique de l’armement et du matériel et ainsi optimiser les réponses du militaire face à une menace armée ou non.
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