Elle forme aussi des stagiaires étrangers. Centre de formation initiale des chevaux achetés au profit de l’ensemble de la filière équestre, l’EME assure le débourrage et la spécialisation des jeunes chevaux qui sont ensuite ventilés au sein des sections équestres militaires.

Le quartier du Carrousel

Le quartier du Carrousel a été créé sur le site d’anciennes dépendances du château de Fontainebleau, mises à la disposition des armées en 1871. Sous le règne de Louis XVI, furent construites les écuries qui entourent la cour du « Carrousel », dite cour carrée. En 1807, l’empereur Napoléon I fait édifier, pour l’École spéciale militaire, un manège remarquable par sa charpente en coque de bateau renversé. Classé monument historique, ce manège a reçu le nom du général Sénarmont. 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le quartier abrita l’école nationale d’équitation, formée autour de chevaux de compétition et de cavaliers du cadre noir et de l’équipe de Concours hippiques internationale. En 1946, le cadre noir rejoint le sein de l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée et de la Cavalerie, à Saumur, et les Sports Equestres Militaires sont créés, regroupant les activités équestres dans les armées. Son centre national s’installe au quartier du carrousel.

Rattaché passagèrement à l’école interarmées des sports (E.I.S.) de Fontainebleau, le centre retrouve son autonomie le 1er avril 1973 sous le sigle C.S.E.M. Centre Sportif d’Equitation Militaire. Corps de l’arme blindée cavalerie, il se voit confier en 1977 la garde de l’étendard du 8ème régiment de dragons, dissout, dont il hérite des traditions. 

En 2006, le Centre National des Sports de la Défense est créé, auquel est rattaché le CSEM qui devient, en 2016, l’École Militaire d’Equitation. 

La filière équestre contribue à intégrer le cheval dans l’aguerrissement des soldats et accompagne les blessés dans leur reconstruction par la pratique de l’équitation adaptée.

Des cavaliers militaires de concours de saut d’obstacles et de concours complet d’équitation s’illustrent régulièrement en compétitions nationales et internationales.

Les sports équestres militaires

Par sa taille la filière équestre est un petit domaine qui se révèle, pour autant, à de nombreux égards un outil utile et complètement intégré dans la politique du sport militaire. Pour optimiser et harmoniser son fonctionnement, il est utile de décrire les missions et les objectifs de la filière.

Les missions des sports équestres militaires se déclinent naturellement du plan sport 2025 :

• Contribuer à la préparation opérationnelle des forces.
• Favoriser la réinsertion des blessés militaires par la médiation équine.
• Développer la pratique de l’équitation pour tous en particulier dans le cadre de la condition des familles.
• Valoriser et optimiser la politique de soutien mise en œuvre au profit des sportifs de haut niveau.
• Accroitre le rayonnement des sections équestres militaires (SEM).

Pour être aux rendez-vous, les sports équestres militaires s’appuient sur des personnels qualifiés motivés et passionnés, des chevaux adaptés aux missions, des infrastructures de qualité.

Les sports équestres militaires sont intégré au CNSD et ses missions s’inscrivent naturellement dans la politique du sport militaire et en particulier celle du plan sport 2025. De la continuité pour la filière, des SEM qui doivent néanmoins poursuivre le développement de la pratique de l’équitation pour tous les publics avec les priorités imposées par ses missions.

Les missions

Les sports équestres militaires ont quatre missions principales :

1. Contribuer à la préparation physique et mentale des militaires dans le cadre de la préparation opérationnelle

Confirmer l’équitation militaire dans la formation physique et morale du personnel militaire.

•  L’équitation militaire en école de formation, est utilisée en observation comportementale afin de développer les qualités morales qui seront attendues des futurs chefs en opération. La filière des sports équestres militaires contribue à la formation des élèves-officiers et officiers-élèves en école de formation initiale et d’application. En plus d’être un sport complet qui favorise le développement des qualités physiques, athlétiques et psychomotrices, l’équitation est aussi une véritable « école du commandement ». La pratique de l’équitation militaire développe de nombreuses qualités morales qui seront attendues aux futurs chefs en opération. Maîtrise de soi dans des situations de stress long, acceptation du risque, courage, esprit de décision, en particulier dans des situations d’incertitude, force de caractère, dépassement de soi, équilibre physique, psychologique et mental. Le volume horaire des séances d’équitation en école de formation des élèves officiers doit donc être sanctuarisé par le commandement.
   
•  L’équitation dans les unités, afin contribuer à la préparation physique et mentale, à l’aguerrissement et à la cohésion de l’unité. L’équitation militaire participe également, au sein des unités qui peuvent la pratiquer, à la préparation opérationnelle du personnel militaire. Le commandement doit s’appuyer sur cette ressource dans le cadre de la préparation opérationnelle, mais aussi dans la phase de récupération et de remise en condition post-opex. Poursuivre et développer la pratique de l’équitation pour les CFIM et pour le service militaire volontaire.

2. Optimiser la réinsertion des blessés par le sport

• Mise en place de l’équitation adaptée au profit des blessés psychiques et physiques déclarés aptes par le SSA. Les sports équestres sont insérés dans le dispositif de soutien aux blessés en s’appuyant sur le maillage territorial des sections équestres militaires (SEM) et des hôpitaux d’instruction des armées. Il existe aujourd’hui 5 pôles régionaux qui impliquent le service de santé des armées avec les SEM de Metz, de Carpiagne, de Tarbes et Dax, d’Avord, de l’école militaire à Paris et l’école militaire d’équitation à Fontainebleau. La pratique de l’équitation adaptée continue de se développer dans ces différents pôles. L’ouverture à la compétition constitue une des étapes suivantes.
   
• Densifier l’offre de stages d’équitation adaptée dans les sports équestres militaires, afin de répondre aux besoins des ADS et des blessés en particulier. Dès 2018, en liaison avec le service de santé des armées, l’offre de stages d’équitation adaptée s’est développé à l’EME tant au profit des blessés psychiques que physiques. Ceci afin de permettre aux cellules d’aide aux blessés de répondre aux besoins exprimés par les ADS. Des stages décentralisés dans les sections équestres militaires continuent d’être organisés sur les pôles régionaux pour favoriser l’accompagnement de proximité et répondre ainsi à la cartographie des blessés. Cette mesure, pilotée par le CNSD, s’appuie sur le maillage territorial des sections équestres militaires et des hôpitaux d’instruction des armées (HIA) en liaison avec les cellules d’aide.

3. Développer le sport pour tous et promouvoir l’équitation militaire dans le développement du sport pour tous.

Grâce au maillage territorial des sections équestres militaires en métropole et à l’étranger (Sénégal) et à leur adossement à la FCD, les sports équestres militaires contribuent au développement de la pratique de l’équitation par l’ouverture au plus grand nombre.

Que ce soit dans le cadre de l’amélioration de la condition du personnel et des familles ou dans celui du développement du rayonnement vers la société civile, il convient de s’appuyer sur l’équitation militaire pour promouvoir le sport pour tous.

4. Développer l’équitation de haut niveau

Depuis plus de 20 ans, sur toutes les grandes échéances internationales, l’équipe de France de concours complet compte dans ses rangs plusieurs militaires.

Faire du cheval à l'EME

Les personnes extérieures au CNSD peuvent découvrir l'équitation militaire sous deux formats :

• En venant faire un stage de préparation militaire de découverte en équitation d'une semaine à Fontainebleau : modalités et inscription en CIRFA partout en France.
• En adhérant à la société équestre de Fontainebleau. une association qui permet de prendre des cours au sein de l'EME avec des professeurs militaires.