Alain Mimoun est né en Algérie française en 1921. À ses 18 ans, il rejoint l’armée et participe à la Seconde Guerre mondiale dans les rangs du 6^e régiment de tirailleurs algériens. Lorsque son régiment regagne l’Algérie française, le soldat entretient sa condition physique et s’entraîne notamment à la course à pied. Il continue de participer au combat contre l’Axe pour libérer la France depuis l’autre côté de la Méditerranée et, en 1944, il est grièvement blessé au pied par un obus. Le caporal Mimoun échappe de peu à l’amputation et se rétablit à temps pour participer au débarquement de Provence. Réussissant à avancer jusqu’en Allemagne, son régiment est décoré de la Croix de guerre.  

Après s’être démarqué sur le champ de bataille, Alain Mimoun brille sur les pistes d’athlétisme. « Il incarne à merveille la reconstruction par le sport de nos blessés de guerre. C’est aussi peut-être le plus grand champion français du XX^e siècle » déclare le général Abad, gouverneur militaire de Paris. En effet, multi médaillé, Alain Mimoun remporte notamment la médaille d’or olympique au marathon de 1956 à Melbourne. Il continuera de courir jusque dans les dernières années de sa vie, preuve de sa pugnacité, avant de s’éteindre à l’âge de 92 ans.

Grand officier de la Légion d’honneur, Alain Mimoun aura su marquer les esprits tant par son parcours sportif que par son engagement sans faille au sein de l’armée française.