Le rôle de l’armée de Terre dans la dissuasion conventionnelle de demain, la « guerre qui vient ».

Alors que la chute de l’URSS avait rendu la perspective d’un affrontement direct improbable entre deux puissances militaires majeures, près de trente ans après la fin de la Guerre froide, l’émergence et la réémergence de nations décidées à remettre en question l’ordre international interrogent sur la capacité de nos forces à mener un combat d’envergure...

Couverture de Brennus 4.0 - octobre 2019. Article de Monsieur Hugo Decis de l’IRIS. © CDEC/PEP

Couverture de Brennus 4.0 du mois d'octobre 2019. Article de Monsieur Hugo Decis de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) dont le titre est : Le rôle de l’armée de Terre dans la dissuasion conventionnelle de demain, la « guerre qui vient ».

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Ce document ne constitue pas une position officielle de l’armée de Terre.

Le rôle de l’armée de Terre dans la dissuasion conventionnelle de demain, la « guerre qui vient ».

Mis à jour : octobre 2019.

Auteur : Monsieur Hugo Decis, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).

Article extrait de la Lettre d'information Brennus 4.0 en date d'octobre 2019.

 

Celles-ci ont, dans l’intervalle, évolué : l’absence d’un adversaire décidé à contester au monde occidental la maîtrise des espaces aériens ou maritimes, ou encore la seule suprématie technologique militaire, ont poussé nos dirigeants à ne considérer l’affrontement qu’à travers son prisme le plus répandu, encouragés en cela, il est vrai, par des politiques financières n’autorisant ni la prolifération de matériels lourds, ni le maintien d’effectifs importants.

Face à un adversaire dépourvu de forces aériennes ou maritimes, mais aussi d’éléments mécanisés ou blindés, la France s’est habituée aux conflits de basse intensité où l’artillerie, la cavalerie blindée et la masse d’infanterie ne sont plus aussi déterminantes qu’autrefois. Le seul déploiement de contingents limités, épaulés par des moyens aériens peu nombreux mais décisifs, s’avérait suffisant pour décider de la victoire. Cette guerre-là, alternant embuscades, raids commandos, déploiements éclairs de détachements réduits, légers et mobiles et frappes aériennes, la France sait la faire. Elle est même sans doute la seule puissance européenne capable d’obtenir des résultats aussi significatifs avec si peu de moyens ; une capacité que les États-Unis, entre autres, nous envient. Pourtant, ces succès ponctuels, bien qu’impressionnants, dissimulent mal des lacunes croissantes.

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