L'École Interarmées des Sports (EIS)
L’Ecole Interarmées des Sports (EIS) ouvre ses portes à Fontainebleau le 1er septembre 1967. Elle résulte d’une fusion du groupement interarmées de Joinville, de l’Ecole d’entraînement physique et militaire d’Antibes, du Centre d’éducation physique de la Marine de Toulon et des sections militaires de tir et de parachutisme.
L’École Interarmées des Sports prend ses quartiers sur le camp Guynemer à Fontainebleau en 1967 et sa devise est :
« LE COURAGE ET LA FORCE ET LA FOI »
Historique de l'EIS
L'École interarmées des sports hérite alors des missions des trois anciennes écoles :
- former des cadres sportifs militaires d’une part
- assurer la continuité de l’entraînement des sportifs de haut niveau effectuant leur service militaire d’autre part.
Depuis sa création jusqu’à nos jours, l’école n’a cessé d’évoluer pour s’adapter au sport moderne. Pendant des années, l’école fournira des milliers de spécialistes du sport pour les armées, formés au bataillon d’Antibes et accueillera plus de 20 500 sportifs de haut niveau au bataillon de Joinville. Ils remporteront durant leur service 45 médailles olympiques, 312 titres mondiaux civils ou militaires, 952 titres nationaux ou internationaux. On peut mesurer à ce bilan l’apport du sport militaire au sport national et international ainsi que la qualité de la formation dispensée à l’EIS.
Avec la professionnalisation des armées, le service national est suspendu et le bataillon de Joinville disparaît alors de l’EIS en juin 2002, après avoir beaucoup donné au sport français en 35 ans d’existence. La formation des spécialistes de l’entraînement physique militaire et sportif au sein du bataillon d’Antibes reste donc la principale vocation de l’école.
Ce sont 2 personnalités politiques (Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense et Jean-François Lamour, ministre des sports) qui signent un accord-cadre en 2003 et donnent une nouvelle jeunesse, redynamiser le sport militaire : soutien du sport national et nouvelle génération de sportifs de haut niveau. A ce titre, le Centre national des sports de la Défense est créé en 2006 et l’Ecole interarmées des sports devient son bras armé. En 2014, un nouvel accord cadre donne plus de souplesse à la gestion des sportifs de haut niveau et le Bataillon de Joinville est réactivé. La politique de reconstruction des militaires blessés par le sport se met en place.
Ainsi, après une courte dissolution du bataillon de Joinville liée à la fin du service national, une vraie politique de soutien aux fédérations demandeuses (via une renaissance du bataillon de Joinville) a été mise en place (recrutement, encadrement avec contrat d’engagés volontaire ou d’agent de l’état) avec une augmentation du volume (140 à 200), en vue des JOP 2024 (200).
L’Ecole Interarmées des Sports aujourd’hui
L’école remplit trois missions que sont la formation du militaire du rang à l’officier, la reconstruction des blessés par le sport et le sport de haut niveau, répondant en cela à un plan stratégique, le Plan 2020-2025.
Tout d’abord à l’école, les moniteurs EPMS sont formés de manière identique, peu importe l’armée d’appartenance. Cette formation évolue en fonction du besoin des armées. Depuis 5 ans, les moniteurs EPMS ont 25 % de leur formation consacrée à l’aguerrissement et à la préparation à la haute intensité des unités des armées et de la gendarmerie (Parcours d’obstacle, Méthode Naturelle, Préparation Physique Opérationnelle (PPO), piste d’audace et KC20, Stage d’escalade militaire (directeur de séance d’escalade sportive), sports de combat en préhension et en percussion (boxe, MMA, Muay Thai, etc….), moniteur des Techniques d’Interventions Opérationnelles Rapprochées (TIOR).
Elle aura formé environ 1000 stagiaires cette année.
Ensuite la reconstruction des blessés par le sport est une deuxième vocation conduite à l’école.
Pourquoi ? Parce que les moniteurs et moniteurs-chefs EPMS suivent une formation poussée dans les domaines scientifiques (anatomie, physiologie…) qui font d’eux ceux qui sont en mesure, à un moment dans leur carrière, d’encadrer ces blessés. Ce sont aujourd’hui plus de 720 blessés qui sont accueillis dans 72 stages ou actions organisés à Fontainebleau ou en France. La vocation de ces stages est multiple. Cela va des stages découvertes (avec ou sans famille), aux Invictus Games (30 médailles lors de l'édition 2023), en passant par les challenges Ad Victoriam. Tout commence à Percy, en étroite collaboration avec le Service de Santé des Armées (SSA), qui confie certains blessés qui se reconstruiront avec l'aide du CNSD.
Le tout est extrêmement cadré, avec une vraie politique interministérielle du suivi du blessé qui se poursuit dans le cadre du plan 202-2025.
Par ailleurs l’école encadre le sport militaire de haut niveau. Ce sont environ 1000 militaires qui sont recrutés au cours des championnats de France militaires, d’active ou de réserve qui sont ensuite entraînés par un conseiller technique militaire en vue d’être engagés sur des championnats du monde militaires (CMM). Il y a 41 EFM dans 29 disciplines.
Enfin, les Sportifs de Haut Niveau de la Défense font également partie intégrante de l’école. Au sein du Bataillon de Joinville ils sont regroupés à Fontainebleau pour la compagnie « été » et à Chamonix pour la compagnie « hiver ». Ils sont recrutés en Commission de Recrutement, d’Avancement et de Reconversion (CRAR). Deux CRAR sont organisées par an, en mai et en novembre de chaque année. Pour postuler, l’athlète doit en exprimer le souhait auprès de sa fédération d’appartenance (lettre de motivation, projet personnel et professionnel) et être inscrit sur liste ministérielle de haut niveau du Ministère des Sports. La politique engagée actuellement vise à renforcer le soutien des fédérations en vue des JOP 2024 (JOP Hiver 2026) d’une part mais également à militariser le dispositif en augmentant le nombre de jours au sein des Armées d’autre part. L'objectif est de faire en sorte que les athlètes soient des ambassadeurs des Armées.
Sa composition
En 2005, l’EIS intègre le Centre National des Sports de la Défense (CNSD) afin de contribuer à l’intégration des armées dans le mouvement sportif civil et pour développer la pratique du sport de haut niveau au sein de la Défense.
Aujourd’hui l’EIS, commandée par un lieutenant-colonel, se compose :
- d’une direction générale de la formation où l’on retrouve le bataillon d’Antibes (BA),
- d’une direction technique des sports militaires (DTSM), où l’on retrouve le Bataillon de Joinville (BJ)
- et le département blessés militaires et sports (DBMS) responsable de l’application de la politique de la reconstruction par le sport des militaires blessés des Armées.
Ses missions
La direction générale de la formation est en charge des stages de cursus de toute la filière EPMS et des stages qualifiants de la même filière, le tout au sein du bataillon d’Antibes.
Formations de cursus : plus de 300 stagiaires par an
- FTS aide-moniteur EPMS
- FACQ aide-moniteur EPMS supérieur
- FS1 moniteur EPMS
- FS2 moniteur-chef EPMS
- Chef de cellule EPMS : BM3
- Certificat technique
Formations qualifiantes : plus de 200 stagiaires par an
- TIOR (moniteur + instructeur)
- Instructeur sports de combat
- ORFA (moniteur + instructeur)
- Officier chargé des sports
- CSE2SBD (certificat de spécialisation d'encadrement et d'entraînement des sportifs blessés de la Défense)
- Réathlétisation
Formations qualifiantes civiles : plus de 300 stagiaires par an
- BNSSA + recyclage
- CAEPMNS (certificat d'aptitude à l'exercice de la profession de maître nageur sauveteur)
- Escalade + EPI
- Secourisme
La DTSM
La Direction Technique des Sports Militaires (DTSM) est particulièrement en charge :
- de stages de reconstruction des blessés : stages Défense (RMBS, Ad Victoriam, Invictus games, équitation adaptée… ) : 700 participants / an – Familles
- du Sport pour tous : 23 Championnats de France Militaires (CFM) par an
- du Sport d’élite militaire : 39 Équipes de France Militaires (EFM) dans 29 disciplines
- des Sportifs de haut niveau : 234 athlètes et para-athlètes en 2023 au sein du bataillon de Joinville.
La formation à l'EIS
La formation militaire et sportive, pilier de la préparation opérationnelle : indispensable à l’efficacité opérationnelle des militaires, le sport est l’un des piliers de leur préparation physique et psychologique.
Confrontés à des missions de plus en plus exigeantes sur les théâtres d’opérations extérieures ou sur le sol national, nos soldats ont le devoir de cultiver leurs aptitudes pour remplir leurs missions. A ce titre, le CNSD dispense 58 stages par an au profit de 850 stagiaires. Ces stages portent essentiellement sur la spécialisation de moniteurs et d’instructeurs en entraînement physique militaire et sportif (EPMS) mais également en techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR), en méthode d’optimisation des ressources des forces armées (ORFA) et en préparation physique opérationnelle (PPO). Cette nouvelle approche dans la préparation permet à chaque militaire de mieux se connaître et d’améliorer sa gestion du stress et de la fatigue. Par ailleurs, la formation des spécialistes EPMS est de plus en plus poussée en termes de connaissances théoriques et pratiques afin de pouvoir disposer de tous les outils nécessaires à une bonne préparation physique et mentale opérationnelle de l’unité. La filière EPMS intègre désormais la prise en compte des blessés militaires dans les cursus de formation.
Enfin, la pratique du sport militaire accorde une large place aux valeurs morales. Il s’agit de développer des valeurs individuelles comme le goût de l’action, le goût de l’effort, le dépassement de soi, la résistance à la souffrance, le courage et des valeurs à caractère social, le don de soi, le respect d’autrui, de l’adversaire, du groupe, le sens de la discipline.
Fiches de candidatures à télécharger :
- Fiche de renseignement générale
- Dossier BNSSA
- Dossier maintien des acquis BNSSA
- Dossier CAEPMNS
-
View and download the file fiche_rens (1)
PDF - 776.76 KB -
View and download the file Dossier_BNSSA (1)
PDF - 237.81 KB -
View and download the file Dossier_maintien_acquis_BNSSA (1)
PDF - 237.04 KB -
View and download the file Dossier_CAEPMNS (1)
PDF - 189.55 KB